TEST / Sony SmartWatch 3, étanchéité et GPS

Si les derniers modèles de montres connectées Android Wear en date chez les grands constructeurs high-tech (ZenWatch d'Asus, G Watch R de LG ou Moto 360 de Motorola) cherchent à capter un bout de l'horlogerie traditionnelle, Sony préfère aborder la tocante-wear avant tout sous l'angle du produit connecté à porter, basique et tactile. Sa SmartWatch 3, que nous testons ici, dispose pour autant d'une plate-forme quasi commune au monde Android Wear : une puce mobile Snapdragon 400 de Qualcomm cadencée à 1,2 GHz, une mémoire vive de 512 Mo, quelque 4 Go de stockage interne et une connectivité Bluetooth 4.0.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

Pour l'écran, la firme nippone opte pour un afficheur LCD transflectif — censé être plus efficace en extérieur qu'un LCD classique — de 1,6 pouce en 320 x 320 px. Mais dans la forme, Sony choisit l'angle sportif et rudimentaire, avec un bracelet en silicone et un cadran rectangulaire des plus sommaires. Pour accentuer sa démarche, le Japonais intègre un GPS dans le boîtier. Une première sur le marché et la promesse d'un fonctionnement sportif autonome. Comme pour toute montre Android Wear, cette montre nécessite d'être associée à un smartphone Android en version 4.3 minimum et équipé de l'application Android Wear (gratuite sur le Google Play Store).

La montre Sony SmartWatch 3 est commercialisée au tarif indicatif de 239 €. Plusieurs couleurs de bracelets en silicone sont disponibles sous forme d'accessoires. Une version métallisée de la montre et du bracelet est attendue pour le mois de février 2014, au prix conseillé de 279 €.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

ERGONOMIE 3/5



Pas de bracelet en cuir ou d'inspiration horlogère quelconque : la SmartWatch 3 s'éloigne de son aînée et de la concurrence pour proposer un boîtier rectangulaire entouré d'un bracelet propriétaire en silicone. Pas de tentative de design gracieux ou audacieux ; simplement un objet-fonction d'allure robuste, certifié étanche jusqu'à 1,5 m (immersion 30 minutes max., IP68).
 
Sony Mobile SmartWatch 3

Au poignet, l'objet est relativement imposant, au regard de la concurrence, et manque singulièrement de finesse, aussi bien de face qu'au niveau de l'accroche. Discrétion non assurée et un style moins séduisant que celui de la SmartWatch 2 — mais cela ne peut être totalement objectif.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

Le bracelet est un véritable aspirateur à poussières. Difficile de conserver le modèle noir en état de grâce bien longtemps. À peine une journée au poignet et le voilà déjà grisé... Et c'est bien entendu une plaie à nettoyer. L'attache en métal manque d'assurance. Il nous est arrivé une poignée de fois de constater un décrochage malheureux sans effectuer de gestes trop brusques.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

À noter que Sony commercialise très bientôt un accessoire qui permet d'accueillir le boîtier avec un système standard pour bracelet (format 22 mm) et même vendu avec un bracelet cuir. Son prix est inconnu pour l'instant.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

Sony a choisi un écran LCD transflectif, qui utilise autant le rétro-éclairage de la montre que la luminosité ambiante pour afficher une image. En résulte un écran lisible aussi bien en intérieur qu'en extérieur, même en mode veille avec affichage constant de l'heure. La luminosité maximale est de 423 cd/m². Un résultat très honnête, même si la Moto 360 fait mieux ; de leur côté, les ZenWatch et G Watch R, à la puissance lumineuse moindre, peuvent compter sur une dalle Amoled au contraste infini. Notez néanmoins que la montre possède un capteur de luminosité ambiante, pour adapter sa luminosité d'écran, ce que ne proposent pas certains modèles concurrents.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

En revanche, pour la qualité d'affichage, on repassera. L'image est jaunâtre — nous avons eu un autre modèle entre les mains, bien plus jaune/sépia encore — et le rétro-éclairage manque un poil d'homogénéité. La SmartWatch 3 reste toutefois, à date, la montre connectée Android Wear la plus lisible, en toutes circonstances.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

La recharge énergétique s'effectue via un port micro-USB directement implanté dans l'arrière du boîtier. Le cache du connecteur nous semble un peu fragile. Selon la souplesse du câble employé, il faudra peut-être enlever le boîtier du bracelet pour une connexion plus confortable. Cela reste un très bon point pour Sony, qui reste décidément seul dans ce choix d'intégration, mais qui permet de se passer d'un dock envahissant et de trouver facilement une source d'énergie.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

INTERFACE ET USAGES 3/5



La SmartWatch 3 fonctionne sous Android Wear, tandis que les deux précédentes montres de Sony étaient de "simples compagnons" sous Android. Pour les béotiens, Android Wear est l'OS de Google conçu pour les montres connectées qui déporte informations et fonctions du smartphone Android auquel la tocante est associée et affiche également des informations spontanées (météo, podomètre, itinéraires réguliers à heures fixes, tâches à effectuer, etc.). L'interaction avec le produit est tactile ou vocale, toujours en préparant la montre à recevoir un ordre en prononçant un "Ok Google".
 
Sony Mobile SmartWatch 3

On peut ainsi de base envoyer un SMS ou un e-mail en le dictant, se concocter un itinéraire, programmer des rappels et des alarmes, prendre une note, écouter de la musique avec un casque Bluetooth appairé... De plus en plus d'applications proposent une déportation de certains usages ou tout simplement l'affichage d'informations rapides. Sony ajoute quelques cadrans de son cru à la liste initiale de Google, mais l'on trouve également pléthore de cadrans sur la Play Store. La véritable patte Sony se trouve dans l'intégration de la montre à son application LifeLog, qui aspire toute l'activité du possesseur du smartphone associé et donc porteur de la SmartWatch 3 (activité physique globale, mais aussi multimédia, sociale...) pour en ressortir des diagrammes complets, journaliers, animés et même géolocalisés.

Bien que de plus en plus fourni en applications, Android Wear reste largement perfectible, ne serait-ce que dans son interaction vocale, en particulier sur la navigation au sein de l'OS. On ne peut pas ouvrir/archiver/supprimer un e-mail par la voix mais seulement au tactile, par exemple.

Le produit possédant la même base technique qu'une LG G Watch, G Watch R ou Asus ZenWatch, on se retrouve avec un comportement quasi similaire. Soit une bonne réactivité globale, un premier démarrage fastidieux puis un comportement quasi sans faille, si ce ne sont quelques succinctes déconnexions avec le mobile. Le micro intégré est sensible ; les ordres donnés à Wear ne nécessitent donc pas de coller la bouche près du cadran.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

Venons-en maintenant à ce qui représente, finalement, le seul réel avantage de cette montre par rapport à ses concurrentes directes de la famille Android Wear : le GPS autonome. La promesse, c'est que la SmartWatch 3 n'a plus besoin du smartphone Android associé pour faire tourner des applications de sport et établir ainsi des relevés d'activités géolocalisées. Le rêve pour un jogger connecté. En pratique, il aura fallu attendre que Run Keeper, Endomondo et Google Mes Parcours (ou My Tracks) se mettent à jour en fin d'année dernière pour avoir des éléments logiciels capables d'utiliser cette caractéristique.
 
Sony Mobile SmartWatch 3

Il suffit alors de lancer l'une de ces applications — en attendant que d'autre le proposent — directement depuis la montre et de commencer sa marche ou sa course. Le GPS demande tout de même entre 1 min 30 s et 3 min pour bien accrocher la position. Après l'activité, la reconnexion avec le mobile enregistre temps et parcours géolocalisé.

Là où le bât blesse, et pas qu'un peu, c'est que dans son positionnement sport de la SmartWatch 3, Sony en a tout de même oublié d'intégrer un cardio-fréquencemètre dans le boîtier... Certes, les lecteurs optiques que l'on trouve sur les produits Gear de Samsung, la G Watch ou la Moto 360 n'assurent pas une précision chirurgicale en matière de suivi cardiaque, mais un cardio-fréquencemètre de ce type permet au moins de donner une tendance générale. Ici, on se retrouve donc avec un produit qui promet de coller au mieux aux envies des sportifs un peu connectés, avec une intégration à LifeLog, une utilisation autonome des outils sportifs dématérialisés, tout en proposant une plate-forme technique incomplète. Le GPS est un immense atout, mais le voilà plombé par un manque évident par rapport à la concurrence, pas forcément positionnée "sport".

AUTONOMIE 3/5



Avec une batterie de 420 mAh, la SmartWatch 3 est aujourd'hui, de très peu, la montre Android Wear possédant la meilleure capacité d'accumulateur. Son autonomie énergétique équivaut à celle enregistrée sur la LG G Watch R, à savoir un fonctionnement assuré de deux bonnes journées avec une utilisation normale et non intensive. Avec une utilisation très passive (presque en ne regardant que l'heure), l'autonomie passe à trois jours et même cinq si l'on ignore la connexion avec le mobile, mais cela n'a pas vraiment d'intérêt. Des durées qui en font la montre Android Wear la plus endurante, avec sa collègue coréenne, mais ce n'est pas pour autant que les constructeurs doivent s'en satisfaire.
Côté recharge, comme pour tous les autres modèles du marché, un cycle complet demande environ une heure de temps.
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